Miroir, mon beau miroir…
Miroir, mon beau miroir... Ould Abdel Aziz a parlé. Trois ans après son accession au pouvoir par les armes et deux ans après son investiture à la présidence de la République, le chef de l’Etat s’est prêté aux jeux des questions/réponses avec des journalistes et des citoyens triés sur le volet. Au Palais des Congrès – transformé en palais des Complots, par un jeu de mots, involontaire, d’une speakerine arabophone – il y avait grande foule pour écouter les présidentielles déclarations. La TVM et la Radio ont sorti les gros moyens, pour amener la «bonne parole» aux quatre coins du pays et, même, à l’extérieur. L’événement était, certes, important. Ce n’est pas tous les jours qu’un président mauritanien accepte de descendre dans l’arène pour s’expliquer. En trente-deux ans de régime militaire, le silence-radio, devant les médias nationaux, était devenu la règle. C’est à la limite si la presse indépendante n’était pas traitée avec mépris. Pour en revenir au débat où, soit dit en passant, ...