Comment tirer profit de la fin inéluctable des vieux chefs d'Etat Africains ?
Comment tirer profit de la fin inéluctable des vieux chefs d'Etat Africains ? Je ne sais pas... Une certitude se confirme avec la maladie du Président Bongo et sa disparition tant attendue depuis longtemps (un sous-préfet français de moins une chance pour le Gabon. Bongo était un défenseur des intérêts français à travers la françafrique, une mafia militaire et industrielle qui continue de ruiner l'Afrique à travers ses nombreux fils...)
Tous ces chefs d'état, au pouvoir depuis le siècle dernier, finiront par partir ou mourir : Messieurs Abdel Aziz, Ghazouani de Mauritanie, Wade, Macky Sall, Mugabe, Dynastie Bongo, Paul Biya, grand maître et chevalier du « temple de la table ronde, adepte de la 48ème année du satanisme à la tête de l'état camerounais », Obiang Nguéma, (Khadaffi assassiné pour son pétrole), ( Moubarak ,Ben Ali de Tunisie, chassés par la révolution Arabe), Compaoré, etc... Cela se produira peut-être dans la prochaine décennie (2012-2026) L'histoire, même la pire (mal intentionnée) qui soit, possède toujours ses failles. La question est de savoir si nous, africains, serons prêts à profiter collectivement de cette faille qui s'ouvrira fatalement, à l'instar de ce qu'ont su faire les afro américains avec l'élection de (Mr Obama aux USA, pro-yahoud ). Il y aura bien un moment où sur la photo collective du sommet de l'UA, on ne verra plus certains visages présents depuis des décennies !! Mais le simple fait de changer de président ne changera pas le destin des pays d'une baguette magique. Ce fait pourra marquer le début d'une nouvelle dynamique, par ailleurs déjà enclenchée par les sociétés civiles dans certains pays.
Les pistes pour sortir l'Afrique
de son état actuel sont connues et simples. De Sankara à Cheikh Anta Diop, le
développement du continent a été suffisamment réfléchi. Sommes-nous
collectivement prêts à relever le défi. Une chose est de savoir ce qu'il faut
faire, une autre de le mettre en pratique et de savoir associer la population
aux enjeux : assumer son passé et sa culture (depuis l'Egypte antique à nos
jours) Valoriser le travail, la justice, la solidarité, vivre avec ses moyens
et non au-dessus de ses moyens pour résoudre ses propres problèmes,
l'intégration économique régionale, l'alternance du pouvoir, la fin de la
tentation tribale...Eviter les successions familiales comme celle du Togo ou de
la RDC, dont on voit poindre la tentation au Sénégal, au Gabon, en
Libye...Maximiser nos atouts : une jeunesse africaine nombreuse, forte et
vigoureuse ; des richesses naturelles en organisant les secteurs économiques et
la formation professionnelle autour de nos points forts...Diversifier les
partenariats avec les continents étrangers et rendre caduques des accords qui
nous lient avec d'anciennes métropoles, signés par des aînés à qui on ne
reconnaît aucune légitimité.
Tout cela est non exhaustif et dit en vrac.
Volontairement.
La question est de savoir s'il existe une méthode
africaine, clairement indentifiable (bien entendu avec des spécificités
suivants les pays ou sous-région) une vision commune résumable en dix lignes et
qui fixe le cap pour les vingt cinq prochaines années ? Dans le cadre de cette
méthode, il faudra sans doute passer par le concept de réconciliation nationale
et de commission vérité, tels que réalisés en Afrique du Sud, dans la plupart
des pays ; afin d'éviter les chasses aux sorcières inutiles, de mobiliser
toutes les énergies vers la construction du continent. Bien entendu, il y aura
lieu de punir les exactions commises, mais de grâce, pas au tribunal pénal
international, ni à l'étranger. L'Afrique règlera elle-même ses comptes avec elle-même,
dans sa spécificité.
On peut jaser ou gloser autant que
l'on veut, ce moment de l'histoire arrive à grands pas où ces rois perdus à la
tête de nos pays partiront. La question est de savoir si nous avons
suffisamment anticipé puis préparé cette transition afin d'en tirer le maximum
de profit. Si nos parcours intellectuels, professionnels, politiques ou
socioculturels... nous permettent de ne pas commettre les mêmes erreurs que nos
aînés (des dirigeants n'ayant jamais été élus avant d'accéder au pouvoir par
exemple...) Notre génération, qui a vu les premières vraies alternances (Bénin,
Afrique du Sud, Mali, Ghana, Sénégal...) en attendant que la fatalité nous
impose les prochaines, Nous savons que l'alternance ne suffit pas si elle n'est
pas accompagnée d'un projet, d'une méthode simple, efficace et populaire (les
hommes politiques promettront le changement à qui veut l'entendre pour accéder
au pouvoir et on soupçonne la suite...) ; d'une exigence vis-à-vis de soi
capable d'obliger les politiques à souscrire à cette même exigence. Préparons-nous-y
car la lutte contre ceux qui veulent continuer à voir le continent souffrir, en
interne comme en externe, sera rude. Toutes les idées et initiatives, achevées,
en cours et futures, sont les bienvenues.
Certaines conneries humaines
passées en Mauritanie en Libye, au Togo et un peu partout en Afrique la
question reste toujours posée ? :
Après les élections récentes au
Congo Kinshasa (RDC), en Mauritanie, au Ghana, en Afrique du Sud et en Algérie
qui ont favorisé le retour aux Affaires des gouvernants en place, force est de
constater que les élections en Afrique sont toujours encadrées soit par les
institutions internationales comme l'Union européenne, soit par des missions ad
hoc formées par des hommes politiques européens de renom ayant assumé des
fonctions politiques dans leurs pays d'origine (France, Belgique, etc.). Cet
encadrement montre que la démocratie est à la fois une question et une
solution.
- La question ? : la démocratie
est-elle possible en Afrique sans l'adoubement des institutions internationales
ou de personnalités européennes de premier rang ?
- La solution : l'Afrique doit
abandonner les coups d'Etat qui ont permis depuis les indépendances, soit aux
autorités de se maintenir, soit à d'autres personnalités d'accéder au pouvoir.
La question et la solution de la
démocratie en Afrique montrent la difficulté et l'étroitesse du chemin que les
Africains doivent parcourir pour résoudre un certain nombre de problèmes qui se
posent à eux.
La démocratie absolue n'est pas
possible. Seule la démocratie représentative est acceptable. Peut-elle être «
tropicalisée » ? Si oui, elle doit néanmoins se débarrasser de scories
ethniques et tribalistes dont les seuls objectifs visent la conservation clanique
et familiale du pouvoir. L'Afrique souffre de ce tribalisme en dépit de la
dénonciation de celui-ci à la fois par la majorité et par l'opposition.
Assez paradoxalement, majorité et
opposition instrumentalisent à des niveaux différents la tribu, le clan, en
construisant des alliances de type «paterfamiliaristes ». Pour que les
élections aient un sens en Afrique, il ne suffit pas d'en appeler tous les
jours à la démocratie pour que celle-ci soit possible. Il faut que les
gouvernants en place construisent avec l'opposition les conditions institutionnelles,
juridiques et politiques de la gestion et de l'alternance politique afin
d'éviter que les oppositions sombrent dans l'abstention ou se précipitent dans
les bras du Président élu au nom de la « théorie de la mangeoire »
Tout pouvoir politique est
construit autour d'un leader, d'un programme, d'un projet politique, de moyens
financiers et d'une organisation. Or force est de constater que souvent, dans
les pays d'Afrique francophone, il existe un temps long entre la dernière
élection et l'élection future ; temps pendant lequel l'opposition ne fait rien,
se contente de courtiser et souvent d'apparaitre comme légitimant le pouvoir
politique en place.
La solution est que l'opposition
doit préparer l'alternance en obligeant le gouvernement à réfléchir sur les
missions, la composition des commissions chargées d'élaborer et de superviser
les élections politiques. La solution c'est aussi la capacité de l'opposition à
réfléchir sur son programme et sur les modalités de sa mise en œuvre une fois
l'alternance obtenue.
Le problème est que ces
atermoiements de la part de l'opposition comme de la majorité montrent que les
Africains sont incapables d'organiser par eux-mêmes leurs propres élections
même s'ils s'en défendent, alors que, pour des raisons de géopolitique et d'adoubement,
majorité et opposition africaines regardent toujours vers Paris et demandent le
soutien de Paris ou de l'Union européenne, soit pour superviser les élections,
soit pour financer l'organisation matérielle de celles-ci.
Le prochain scrutin présidentiel en
Mauritanie (s’il aura lieu) n'échappera pas à la règle. Nous avons tous été
témoins du scrutin présidentiel Ivorien. Le « Vieux Sage » reconnaissait
pourtant, selon un membre du gouvernement, que la Constitution adoptée au temps
du « monopartisme » n'était plus « applicable ». Le président
aurait même confié au ministre son intention de proposer lui-même les
amendements rendus nécessaires par l'avènement du multipartisme, le 3 mai 1990,
au cours du prochain congrès du PDCI. Mais le président Houphouët, qui avait
souvent promis de régler une fois pour toutes le problème de sa succession,
prenait un plaisir certain à dresser ses fidèles les uns contre les autres,
neutralisant ainsi les ambitions de ses « barons ».
Il se plaisait à répéter : « Je suis entré en politique la tête haute, je partirai la tête haute ».
Règle de demande d'observateurs et
de financement. Voilà la contradiction énorme dans laquelle les Africains,
surtout francophones, se trouvent. On ne peut pas critiquer Paris, Bruxelles,
l'Union européenne, vouloir son indépendance et demander dans le même temps que
Paris, Bruxelles et l'Union européenne supervisent le bon déroulement des
élections dans nos pays.
Réfléchissons ensemble et sans
tabou. Peut-on être indépendant en demandant la couverture politique des pays
que nous critiquons à savoir la France et la Belgique ? Ne faut-il pas
réfléchir autrement en créant les conditions d'un partenariat réel et non théorique
qui progressivement fait émerger les pays d'Afrique noire francophone comme «
adulescents », c'est-à-dire ce mélange d'adulte et d'adolescent, dans la
construction démocratique.
La démocratie est une question et
une solution ; que les pays Africains construisent une méthode pour poser la ou
les questions et pour apporter la ou les solutions indispensables à leur
indépendance progressive au niveau électorale.
Arrêtons de distraire le monde, on
n'a vu autant en Afrique
Thomas Sankara a ouvert nos yeux
et ce sont ses idées de développement que tous les dirigeants africains suivent
aujourd'hui.
Au premier anniversaire de la
Révolution, le 04 Août 1984 On lui prête notamment la phrase :
« Je préfère faire un pas avec le peuple, que cent sans le peuple ».
Capitaine Thomas Sankara, un homme
loyal, déterminé, avec un but à atteindre
Il nous disait que « l’intégrité est plus facile à conserver qu’à regagner »
Qu’on ne peut pas toujours décider
des choses que la vie vous réserve. ils
se font avant qu’on ne se rende compte et une fois qu’elles sont faites elles
nous amènent à en faire d’autres jusqu’en fin de compte elles viennent se
mettre entre vous. L’homme que vous voulez être.
Ce n’est pas toujours car dans la
vie on n’a toujours le choix et vous, et lui Sankara, avait déjà choisi.
Mais, Le 15 Octobre 1987 les
mutins n'avaient pas pour consigne de l'arrêter, mais de le tuer...
Thomas Sankara est en réunion avec des conseillers quand des bruits d'armes automatiques résonnent. Il aurait dit à ses conseillers :
« Restez, c'est à moi qu'ils en veulent ».
Il sort du palais, en short, les
mains en l'air, mais visiblement les mutins n'avaient pas pour consigne de
l'arrêter, mais de le tuer, et quelques rafales mettent fin à sa vie, ainsi
qu'à celle de douze de ses conseillers.
Comme pour tuer le symbole une seconde fois, il sera enterré à la va-vite, et de façon quasi anonyme
« LA TOUMBACINE »
LA « TOUMBACINE » vous
connaissez ?? Non. Pas grave, c'est le fameux antivirus dirigé contre la
dictature découvert par le capitaine Toumba en Guinée Conakry.
- Administré à dose adulte à un
dictateur en début de folie de grandeur, il calme toutes ses envies de rester
au pouvoir. Enfin s’il persiste se retrouvera en exil présidentiel au BURKINA
FASSO ou au MAROC et Ailleurs... Nous allons garder une petite dose pour nos amis-présidents africains au
cas où ils seraient infectés par ce virus malveillant.
Quelle perte pour l'Afrique, tous
ces montants engloutis dans des aventures qu'on savait sans lendemain. Vraiment
dommage.
Prions pour que ce soit la
dernière fois.
Cliquer sur le lien ci-dessous : Voici comment Toumba Diakité a tué Makambo et a tiré sur la tête de Dadis.
Cliquer ICI Le procès du capitane Toumba Diakité
PRESENTATION DU CAPITAINE TOUMBA


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