CHEZ NOUS EN MAURITANIE

 CHEZ NOUS EN MAURITANIE


Nous sommes un peuple de tout. De niveaux. De degrés. De tribus. De communautés. Chacun a son histoire comportée sur son épaule. Je suis venu portant mon histoire sur mon épaule comme disait Nizar dans l'un de ses célèbres poèmes. Il y en parmi nous qui sont des personnes ordinaires. Très ordinaires même. Qui dorment. Qui se réveillent. Parfois mangent et boivent.  Vivant ou survivant avec coupures intempestives des eaux de la SNDE et les délestages impromptus de l'électricité de la Somelec. Des hommes, femmes et enfants lambda qui sont dans leur quartier selon qu'ils sont nés à l'Est ou à l'Ouest ou qu'ils sont de la Vallée ou du Hodh. Les citoyens niveau 1 qui sont juste au-dessus de ceux du niveau zéro envoient leurs enfants à l'école républicaine ou publique,  se soignent ou meurent dans les dispensaires et hôpitaux publics en attendant tranquillement que les Moughataas leur refilent les victuailles de la viande saoudienne du pèlerinage de l'an de l'Hégire précédent ou que les enregistreurs/ hauts parleurs de Taazour acceptent après moult apartés de bien vouloir les inscrire sur les providentielles listes de leur cash transfert qui n'est en fait que l'un des nombreux gazoducs par lesquels sont " soufflés" des dizaines de milliards. Les citoyens ordinaires survivent et trépassent. Il y'en a qui sont des citoyens relais entre les ordinaires et les extraordinaires. C'est un peu une sorte de classe moyenne. Un peu comme pour ceux qui se rappellent encore les élèves moyens d'une classe de CM2 du début des années 70. Ils peuvent s'améliorer et devenir de bons élèves et regagner alors la rangée des meilleurs de la classe ou tomber dans les travers de la médiocrité et retomber comme ça en plein dans la rangée des ânes. Il ya les citoyens extraordinairement extraordinaires qui envoient leurs fils dans les meilleures écoles, qui vivent dans les beaux quartiers, qui changent de voitures comme ils changent de boubous ou de chaussures et qui vont en vacances toute l'année à travers le monde dans des villas et appartements acquis à la « sueur » de leur manœuvre. Des citoyens élus sur terre qui peuvent aller se soigner pour la piqûre d'une épine dans un hôpital de Cologne ou une clinique de Barcelone. Des citoyens extraordinaires et beaux qu'il ne faut pas laisser tomber malades ou mourir comme des citoyens de niveau zéro ou comme des citoyens ordinaires.


Anciennement, chez nous,  il y avait une excellente technique pour neutraliser les voleurs de tout acabit. Qu'ils soient voleurs de poulets ou d'argent ou de mil ou d'arachides ou qu'ils soient de petits lascars ou larcins ou voleurs d'ânes ou de moutons. L'essentiel c'est de prendre ce qui ne nous appartient. Il y avait une technique chez nous la communauté beydane. Elle existe chez les Nou'zautres des autres groupes nationaux sinon on vous la recommande. Une technique sur fond de confiance et de responsabilité. Un voleur, il faut lui confier. Confiance et responsabilité. 

Or qu'a fait le président ? 

Son Excellence Monsieur le président. Il a nommé un premier ministre. Qui n'est pas n'importe qui. Celui-là a nommé des ministres dont 99 pour cent ne sont pas non plus n'importe qui. Ces ministres ont nommé à la pelle des hauts fonctionnaires qui ne sont pas n'importe qui ni n'importe quoi. Le peuple a confié le pays au président qui en a l'entière responsabilité. Le président a donné sa confiance et un peu de sa responsabilité au premier ministre qui a choisi ses hommes, ses femmes, ses jeunes et ses autres qu'il a investis de confiance et de responsabilité. Maintenant si on continue à nous parler de gabegie, de vol, de détournement au point d'être obligé de créer une nouvelle grande institution pour combattre sans merci les voleurs et les gabégistes, cela veut dire un peu tacitement que notre fameuse IGE, nos fumeuses IGF,  notre auguste Cour des Comptes et nos foutues inspections internes de nos institutions sont désavouées car elles volent avec les voleurs et pistent avec les pisteurs. Mais cela veut dire que la technique de confier et responsabiliser le voleur n'est pas si efficace comme le croyaient nos défunts aïeux. Quelle est selon vous la meilleure garantie de devenir ambassadeur ? Mais avant de répondre, je voudrais digresser un peu : Un ambassadeur beydane un peu clair ou un peu foncé et un ambassadeur peul ou wolof ou soninké, c'est quelle différence ? À quoi ça sert de les classifier comme des poissons ? Qui peut compter depuis Maouiya à Ghazouani le nombre de ministres limogés qui sont recyclés en ambassadeurs ? Je connaissais le but le plus rapide qui peut être marqué dès le coup de sifflet de l'arbitre après dix à vingt secondes de jeu. Je viens de voir l'exercice diplomatique le plus court après 72 heures de la présentation des lettres de créances.

Quel pays ! Quelle diplomatie. Salut !

Par : Sneiba El Kory 

Commentaires

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