Le Moyen-âge aux portes de Paris
Le Moyen-âge aux portes de Paris
Ce matin j’ai invité la presse à venir se rendre compte du désastre sanitaire que représente le camp de Roms de Vigneux-sur-Seine, dans ma circonscription, à 20 kilomètres de Paris.
Il faut avoir vu ce gigantesque
bidonville (entre 800 et 1000 habitants) pour prendre toute la mesure de ce
terrible phénomène.
Les enfants vivent dans 50
centimètres de boue. La loi républicaine ne s’applique pas car c’est le chef de
camp qui est l’interlocuteur de la police et je n’insiste pas sur les activités
illicites qui y règnent et qui touchent notamment les jeunes filles et les
enfants.
Les camps comme celui-là se
multiplient dans notre pays dans l’indifférence générale. Officiellement il y
aurait 15 000 Roms en France, officieusement c’est plus de 150 000. Mais les
gouvernements ne veulent pas voir ni entendre, de peur que leur politique
européenne de libre circulation, leur Europe-passoire, ne soit remise en cause
comme elle le devrait.
L’augmentation continue du nombre
d’habitants de ces bidonvilles (il y en a 25 en Essonne et plus de 250 en Seine
Saint Denis), s’explique tout simplement par l’ouverture totale des frontières,
le droit des Roumains et des Bulgares de passer 3 mois dans le pays et
l’incapacité totale des forces de police à vérifier ce délai puisqu’en 2006 un
règlement européen a supprimé l’apposition du coup de tampon sur le passeport
avec la date d’entrée sur le territoire français.
Certaines expulsions pour trouble
à l’ordre public ont lieu mais bien évidemment les personnes appréhendées
reviennent immédiatement.
La fausse générosité détruit la
République et livre ces malheureux aux mafias et aux gangs. Entre 2009 et 2011,
la délinquance des Roumains a explosé (+69% pour les adultes et +100% pour les
mineurs).
Mais bien sûr, il est tellement
plus facile, au lieu de régler ce problème à bras le corps, de reléguer ces
populations dans les villes de banlieue éloignées des beaux quartiers. Bien
évidemment, aucun camp de Roms ne s’est installé dans le bois de Boulogne le
long du 16ème arrondissement de Paris et de Neuilly, ni au jardin du Luxembourg
près de Saint Germain des Prés.
La circulaire Valls toute récente,
pleine d’hypocrisie, interdit les démantèlements de camps dans un délai de 3
mois après les décisions judiciaires d’expulsion.
L’Etat est censé proposer des
logements et des emplois à ceux qui violent les lois de la République. Les
services des préfectures tentent d’appliquer la circulaire mais, bien sûr, sont
incapables de le faire tant les logements manquent et les emplois sont rares.
De surcroît, ainsi que me le
rapportait un agent de l’Etat, les papiers d’identité sont souvent faux, les
noms changent, les personnes ne parlent pas français.
En vérité, l’Etat n’existe plus.
Les bons sentiments hypocrites ont remplacé les lois de la République.
J’ai donc proposé aujourd’hui
quelques mesures à prendre d’urgence :
- Il faut renégocier le traité
d’Amsterdam et rétablir le contrôle aux frontières non pas pour ériger un mur
mais pour savoir qui entre et qui sort de notre territoire. Un pays est comme
une maison : sans porte ni fenêtre, l’habitation est invivable. Il faut bien
sûr dans le même cadre rétablir la règle du coup de tampon fixant la date
d’entrée sur le territoire.
- Il faut conditionner les aides
européennes accordées aux pays d’origine (Roumanie en tête, mais pas
uniquement) pour l’intégration des Roms à une réelle action. Ainsi, depuis
2007, 17 milliards d’euros ont été versés à fonds perdus à la Roumanie sans que
cette dernière n’agisse efficacement pour une meilleure insertion sociale de
ses populations roms, ce qui n’est pas acceptable.
- Il faut démanteler les camps
illégaux. Aujourd’hui, pour des raisons de jurisprudence constitutionnelle, il
faut impérativement une décision de justice pour démanteler un camp illégal de
Roms, parfois très longue à venir, alors qu’une installation de gens du voyage
peut être évacuée par décision du préfet sans décision de justice. Je propose
de revoir ce système en disposant qu’une non-réponse du juge dans le mois
vaille accord tacite donné au préfet, en accord avec le maire, pour le
démantèlement du campement au titre du droit de propriété.
A force de laisser pourrir les
problèmes, notre pays s’enfonce dans une crise grave marquée par des divisions
et des haines. Il y a urgence à agir avant que des drames ne surviennent.
Camp de Roms (Vigneux-sur-Seine)
http://www.dailymotion.com/video/xx3c38_demanteler-les-camps-de-roms-vigneux-sur-seine_news
Par Nicolas Dupont-Aignan (son site) janvier 2013



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