Lutte contre la drogue
Lutte contre la drogue… Dans un
monde Schizophrène
Et si l'humanité entière était
schizophrène ? Constatons que l'identité de l'être humain a été rabotée avec sa
sédentarisation. Nous sommes devenus les fruits de conflits incessants, de
crises mondiales et intérieures qui nous assaillent. Alors, comment sortir de
cet autocuiseur mental ? Par l’évasion. Le sport, le shopping, la pornographie,
l’alcool, la bouffe, les médocs et la drogue… Drogues : puissant ticket pour un
vol d'évasion en plané, où on peut « oublier », « décompresser », rire à en
pleurer pour chasser le spleen, l'anxiété pendant un temps est gérable, les
problèmes relationnels deviennent relatifs, les traumatismes du passé oubliés
et le mal-être ressenti euphorique. D’autant que toutes les drogues sont
trafiquées en labos et devenues hyper puissantes. Leur force a des effets à
faire décoller un éléphant pour le mettre en lévitation. Que ce soit la boisson
ou les paradis artificiels, de nos jours, ce qui est recherché, c'est de se «
fracasser » un max et fissa, à portée de toutes les bourses. Les drogues de
2025 sont devenues le cocktail parfait pour ceux tentés par un long voyage sans
avoir à galérer aux portiques des aéroports, pour se déconnecter de ce monde
indigeste, à des prix abordables, dans une atmosphère festive, sexuelle et
antitout. Si avec toutes ces promesses, la jeunesse n’est pas captée…
Lutte contre les trafics : les bourrins de retour, Retailleau en ministre de l’Intérieur et Darmanin en ministre de la Justice ont promis la main sur le cœur que ce sera le combat numéro un de ce nouveau Gouv Bayrou. Ils font dans la surenchère, afin de plaire aux rombiers/rombières des beaux quartiers. À les entendre, ils vont mettre au pas les racailles et dissuader les consommateurs, en oubliant par ignorance et prétention que : combattre les narcotrafics impose de sortir de l’ «illusion de savoir » qui caractérise trop souvent les décideurs politiques. Le monde criminel est dynamique, il évolue en fonction des opportunités économiques avec de nouveaux trafics, de nouvelles technologiques, via les messageries cryptées, les tripatouillages juridiques, en contournant la législation sur les substances interdites via l’invention permanente de nouvelles drogues de synthèse. Impensable d’imaginer ces deux « messieurs certitude » pris par le temps, par leur com et leur courtisanerie due à Macron 1ᵉʳ ; en êtres humbles et acceptants que ce que l’on croyait savoir sur les réseaux criminels un jour ne soit plus valable le lendemain. Ils vont donc pratiquer les méthodes utilisées par le passé, en espérant que cette fois-ci ça marchera…
Malgré un arsenal parmi les plus
répressifs d’Europe, la France est
depuis des années l’un des pays des plus gros consommateurs de stupéfiants. Il
est estimé qu’en 2022 il y avait 900 000 consommateurs quotidiens de cannabis
et que 600 000 ont touché à la cocaïne. En additionnant, l’alcoolisme, les
antidépresseurs, l’éclosion du crack et maintenant la crise des opioïdes, la
France est un pays où on se défonce, ce qui tendrait à penser qu’il y a un mal
de vivre généralisé, dont certains ne trouvent que pour seule échappatoire
l’autodestruction des paradis artificiels.
Les multinationales de la dope :
le trou dans la raquette est l’accès maritime, incontrôlable, car bien trop
intense. Ce sont des milliers de containers jetés sur les quais français ;
allez donc chercher quelques kilos dans cet amas de ferraille entassé… Ce
laisser-aller dans le contrôle sur le flux des marchandises est le résultat de
choix politiques, ceux de privilégier l’efficience économique au détriment de
la sécurité. Le libéralisme recherche la plus grande fluidité possible dans la
circulation des marchandises ; et pendant ce temps-là, celle des hommes
attendra. Et puis, il y a les mafias qui organisent tout ce trafic et qui ont
intégré les techniques marketings dignes de sociétés du CAC40. Une «
uberisation » des livraisons appuyées par un marketing très offensif visant à
entretenir la pulsion de consommation : relances par SMS, programmes de
fidélisation, offres promotionnelles, échantillons de nouveaux produits à
tester pour renforcer des habitudes déjà captive par nature. La drogue se vend
stratégiquement comme les pots de yaourt. D’ailleurs, dans ce monde inversé,
c’est le business privé qui imite le business mafia, un bon exemple Big Pharma…
Chaque continent subit ce fléau. On n’en parle pas souvent, mais l’épidémie de drogue « Krokodil » en Russie[iii] voit ses consommateurs pourrir vivants sur pied au sens premier du terme. Les accros à l’héroïne en Afghanistan sont sevrés de force. Les 100 000 morts l’an dernier par overdose aux USA causés par le fentanyl. La liste est longue, les souffrances endurées incommensurables et le bilan humain catastrophique. Alors, pourquoi ce besoin de se défoncer, de se détruire ? Sans aucun doute, un mal très profond, dont je n’ai malheureusement pas les clés d’explications. Ce qui est patent, c’est qu’en tant que non consommateur, le matin, malgré mes soucis de santé et d’argent, je trouve tout de même la vie belle, et le soir, après généralement une journée monotone et solitaire, je m’endors apaisé. Nous sommes plus ou moins la majorité à fonctionner sur ce pied ; la vie vaut le cout d’être vécue malgré… Mais pour « ceux-là », la vie n’est qu’une quête, une addiction vers le prochain fixe… Jusqu’au dernier, fatal.
Tant que la drogue sera considérée sous l’angle de la criminalité, les trafiquants se multiplieront et prospèreront. Le discours de Nixon en 1971 « la guerre contre la drogue »,[vi] ne sera que faillites, suivies d'échecs. D'ailleurs, le triste symbole de cette opération anti-drogue fut que le « parrain » Elvis Presley… Mourut lui-même d’une overdose.
Cela demande tant d’efforts de
vivre et survivre en ce monde de Schizos, où la vérité est mensonge, où toutes
valeurs humaines ne vaut rien ; alors qu’un nombre d’entre- nous ne puissent
s’y adapter, revient à dire que des malades sont condamnés sans pitié, et
ainsi, nous devenons complices de décisions d’états répressifs qui, à la base,
ont créé le problème et sont le problème…
« Comme d'autres le cannabis, on
cultive chez nous le vague à l'âme, petite drogue douce et délétère. ».
par Georges ZETER/ (son site) janvier
2025

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